Cheval, qui es-tu ?

Présentation du blog, par Sophie Ducca



Que savons-nous au juste du cheval, ce grand mammifère qui nous subjugue ? Il est ancré dans nos cultures, nos atavismes, nos rêves, nos fantasmes. Mais il n’est pourtant « qu’un » animal… Pourquoi tant d’énergie à aller vers lui, à vouloir le trouver, l’intégrer dans nos vies alors qu’il n’y a plus sa place ? Peut-être est-ce tout simplement parce qu’il est partie intégrante de nous et que nous ne parvenons pas à nous en défaire…
Le cheval, bien que coopératif, se nimbe toujours d’une bulle de mystère que nous cherchons désespérément à percer. Par cela il nous subjugue. Le novice sera impressionné et attiré par cet animal puissant et majestueux. L’homme de cheval sera toujours en quête.

Celui qui aujourd’hui partage nos vies a pourtant commencé ces relations avec l’humain comme une proie. Recherché et chassé pour sa viande, il n’a été domestiqué que fort tard. Cinq mille ans. Hier donc. D’abord attelé, puis monté, il a donné plus de force et de mobilité aux agriculteurs. Son importance s’est ensuite intensifiée dans les guerres et, lors des grandes invasions, elle s’est répandue. Il n’a dès lors cessé de suivre l’homme dans son évolution
Aujourd’hui inutile car remplacé par les tracteurs, voitures et autres engins mécaniques, nous continuons à le garder parmi nous. Il est, dans nos sociétés, devenu un instrument de loisirs ou de prestige. Il ne cesse d’enrichir nos vies, d’alimenter nos conversations, de vider nos porte-feuilles, et surtout de nous amener à de nombreux questionnements.

Nous avons envie de le connaître, de le comprendre, d’entrer en relation avec lui. Une petite voix nous souffle qu’il nous apportera plus que nous ne pouvons l’imaginer. Cette intuition est exacte. Mais avant toute chose nous avons une mission bien plus importante envers lui : NOUS DEVONS LE RESPECTER. Pour ce faire, il ne faudrait jamais perdre de vue des données pourtant fort simples mais tellement éloignées de son mode de vie actuel : le cheval est un herbivore nomade. Cela signifie concrètement qu’il passe le plus clair de son temps à marcher et à manger. Le reste du temps sera partagé à l’organisation de sa vie sociale et un bref repos. Hélas pour lui, nous avons oublié ces bases fondamentales dans lesquelles le cheval trouve son équilibre physique et mental. Nous pensons le respecter en lui offrant un box chaud et moelleux dans lequel il demeurera toute sa vie en attendant une heure de travail quotidien et trois brefs repas par jour, dont peut-être un seul sera à base de foin. Par ce fonctionnement, nous l’enfermons juste dans une prison, de laquelle il ne sortira qu’à l’âge de la retraite, pour on ne sait quel avenir… Par manque de mouvement, de relations sociales, notre petit protégé ne tardera pas à devenir un grand malade. Pathologies physiques dues à l’immobilisation ou comportementales dont les plus connues sont les tics.
Certes, nos chevaux domestiques coopèrent plutôt bien à ce que nous leurs infligeons. Certes, le manque d’espace a contraint l’urbain à inventer ce type de cloisonnement pour le garder près de lui. Mais le pire, c’est qu’aujourd’hui tout ceci est entré dans les mœurs et paraît normal. C’est le troupeau de chevaux lâché dans la colline qui attire les foudres des protecteurs animaliers. Trop de mouches en été, trop de froid en hiver… Mais si on demandait tout simplement leur avis à nos chers chevaux ? Si on ouvrait leurs cages dorées, que choisiraient-ils ?

Le Cheval et l'Homme propose à tous les cavaliers, meneurs, éleveurs, passionnés, de se retrouver en tentant d'approfondir et de rendre plus vivante la relation qu'ils entretiennent avec le cheval. 

1 commentaire:

  1. très bel article, percutant de vérité, ou les besoins vitaux des chevaux sont traduits comme ils se doivent.
    Au plaisir de pouvoir échanger,
    Gaëlle

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